Elisabeth borne – le choix de l’orientation professionnelle doit se faire dès la maternelle
Elisabeth Borne, ex-premier ministre et actuelle ministre de l’Éducation, nationale, nous annonce que l’orientation professionnelle des enfants doit commencer dès la maternelle.
Cela a tout d’un 1ᵉʳ avril, mais non, ces propos ont bien été tenus par cette femme politique dite « socialiste » et en charge aujourd’hui de l’éducation de nos enfants.
Qu’elle voudrait que les enfants prennent le chemin de l’usine ou des mines de sel, dès le plus jeune âge, qu’elle ne s’y prendrait pas autrement ! Un grand retour au 19° siècle, au monde de Zola ou plus loin encore dans un temps, à celui de la révolution industrielle en Angleterre. Voilà désormais l’ambition de nos élus aujourd’hui et ils ne s’en cachent même plus.
Sommaire
Notre vidéo sur les propos tenus par Elisabeth Borne
Quels sont les propos exacts qu’a tenu Elisabeth Borne pour justifier d’une orientation professionnelle dès la maternelle ?
Elisabeth Borne a réellement affirmé qu’elle souhaitait que les enfants se préparent dès la maternelle à une orientation professionnelle dans le cadre de débats sur l’éducation et l’égalité des chances. Ses propos exacts sont :
« Je pense que notre problème aujourd’hui, et ça fait l’objet d’une concertation, c’est la question globale de l’orientation. De l’orientation qu’on ne doit pas définir au moment où on remplit ses choix « Parcours sup », mais pour lesquels je pense que c’est très important. Et, ça a été un des thèmes de la réunion, de l’échange que j’ai eu avec les recteurs la semaine dernière. Il faut se préparer très jeune, dès le départ, presque depuis la maternelle, à réfléchir à la façon dont on se projette dans une formation et dans un métier demain. »
L’éducation nationale française : des performances qui ne cessent de dégringoler
L’enquête PISA 2022 révèle une baisse significative des performances des élèves français, particulièrement en mathématiques et en compréhension de l’écrit. En mathématiques, la France a enregistré une diminution de 21 points par rapport à 2018, atteignant son niveau le plus bas depuis 2000. De plus, la proportion d’élèves très performants (au-dessus du niveau 4) a chuté de 13 % à 7 % en dix ans, tandis que celle des élèves en difficulté (sous le niveau 2) a augmenté, reflétant un creusement des inégalités.
Cette tendance préoccupante s’inscrit dans un contexte mondial de baisse des performances éducatives, accentué par la pandémie de Covid-19. Toutefois, en France, cette diminution s’avère plus marquée que la moyenne des pays de l’OCDE, soulignant des défis spécifiques au système éducatif français.
Ces résultats mettent en lumière la nécessité pour l’Éducation nationale de prendre des mesures urgentes afin d’améliorer la qualité de l’enseignement et de réduire les inégalités persistantes.
Au de relever le défit, les élus français s’évertuent dans des polémiques sur le genre à l’école, l’éducation sexuelle et désormais l’orientation professionnelle dès la maternelle.
L’éducation aujourd’hui : un système de caste dissimulé au sein de République française
N’allez pas imaginer que les enfants de nos ministres et autres élites vont à l’école de la république du quartier. Non, au sein même de l’éducation nationale et financée par nos impôts, notre élite politique place ses chérubins dans des écoles particulières.
Ainsi, l’École alsacienne, établissement d’enseignement privé dans le 6ᵉ arrondissement de Paris, propose un enseignement allant du jardin d’enfants à la classe de terminale. Pratiquement, toute notre élite politique est passée par l’école Alsacienne. Cf. la liste des élèves de l’École alsacienne.
On y retrouve : Gabriel Attal, Thierry Breton, Agnès Buzyn, Michel Rocard, Jean Dreyfus, et bien d’autres élus.
« Les élites politiques françaises sont toutes issues du même jardin d’enfant. »
Charles Gave
Mais, l’école Alsacienne n’est pas la seule, vous avez d’autres établissements d’élite comme le lycée Henri IV ou le Collège Stanislas. Nous sommes très loin des valeurs de la république que pourtant ces gens-là ne cessent de prôner.
L’orientation professionnelle est un sujet sérieux
Parler d’orientation professionnelle à la maternelle est absurde, voire inquiétant. À cet âge, les enfants découvrent à peine la vie en collectivité, les bases du langage, du raisonnement, et commencent tout juste à développer leur imaginaire. Introduire des notions de « projet professionnel » dans un tel contexte paraît en total décalage avec leurs capacités cognitives et affectives. C’est aussi imposer, bien trop tôt, une vision utilitariste de l’école, réduite à un simple tremplin vers le marché du travail.
Au fond, si un ministre évoque sérieusement l’orientation en maternelle, cela traduit une confusion profonde sur les missions de l’école à cet âge. Cela reflète une volonté politique de renforcer l’emprise de la logique économique sur l’éducation, au détriment du développement global de l’enfant. Plutôt que d’envisager l’avenir professionnel des tout-petits, il vaudrait mieux se concentrer sur les fondamentaux : sécurité affective, socialisation, langage et égalité des chances. C’est cela qui, plus tard, donnera à chaque individu les moyens de s’orienter librement.
Enfin, tout comme insister en permanence sur l’éducation sexuelle à l’école, évoquer l’orientation professionnelle, dès la maternelle, est une nouvelle manœuvre de diversion d’Élisabeth Borne sur l’échec des politiques de l’école publique en France.
Enfin, le risque de dérive des propos d’Elisabeth Borne est réel : l’école maternelle devrait rester un lieu d’éveil, pas un centre de tri social façon « le meilleur des mondes d’Aldous Huxley ».
Elisabeth Borne est revenue sur ses propos
Le mardi 8 avril 2025, Élisabeth Borne a démenti toute volonté d’orienter les élèves dès la maternelle. Élisabeth Borne a insisté sur la nécessité de ne pas conditionner les choix d’orientation, notamment en fonction du sexe de l’enfant, et souhaité un accompagnement dès le plus jeune âge pour aider chaque enfant à développer ses capacités, en vue d’une orientation professionnelle plus libre et éclairée par la suite. Votre avis nous intéresse :
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Parents : vous devez ABSOLUMENT savoir ce qu’est EVARS
Conseil de lecture : « Le meilleur des mondes » d’Aldous Huxley pour comprendre l’époque
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Voici près d’un siècle, dans d’étourdissantes visions, Aldous Huxley imagine une civilisation future jusque dans ses rouages les plus surprenants : un État Mondial, parfaitement hiérarchisé, a cantonné les derniers humains sauvages dans des réserves. La culture in vitro des fœtus a engendré le règne des » Alphas « , génétiquement déterminés à être l’élite dirigeante. Les castes inférieures, elles, sont conditionnées pour se satisfaire pleinement de leur sort. Dans cette société où le bonheur est loi, famille, monogamie, sentiments sont bannis. Le meilleur des mondes est possible. Aujourd’hui, il nous paraît même familier…
Foire aux questions (FAQ) sur Elisabeth Borne et ses propos
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Dites-le-nous dans les commentaires et pour ma part, je considère qu’elle doit démissionner. MERCI
Un métier dès la maternelle, ben voyons et à 16 ans on les envoit en Ukraine ?
Oui, nos enfants, no soucis, mais pas les leurs. Cdt
Géniale votre vidéo Youtube sur Elisabeth Borne
Merci ça fait plaisir