Le programme « EVARS », élaboré par l’Éducation nationale, est l’acronyme de « Éducation à la Vie Affective, Relationnelle et Sentimentale ». Il s’adresse aux élèves de l’école maternelle jusqu’au lycée et porte sur l’éducation à la vie affective et relationnelle et la Sxlté. Le programme EVARS a été publié au Journal officiel le 5 février 2025 par Elisabeth Borne (encore elle !). Il entrera en application en septembre prochain pour la rentrée scolaire 2025-2026.
Édit : pour des raisons de censure, l’auteur de cet article a dû utiliser quelques astuces et revenir à l’éducation sentimentale de Flaubert. Il n’est pas certain que cela soit suffisant, tellement que ce sujet semble brulant. Le ministère de l’Éducation nationale semble très actif pour empêcher toute opinion divergente. Il souhaite visiblement une rentrée scolaire sans heurts.
Sommaire
Quels sont les objectifs du programme ?
Le programme EVARS est structuré autour de trois axes principaux : la connaissance de soi et de son corps, la construction de relations respectueuses et la place de l’individu dans la société. Il définit des objectifs d’apprentissage progressifs adaptés à chaque niveau scolaire et insiste sur les principes de consentement, d’égalité et de respect de la diversité. L’approche préconise une mise en œuvre interdisciplinaire et la collaboration avec des partenaires extérieurs.
Le programme est obligatoire dans les établissements publics et privés sous contrat, avec au moins trois séances annuelles par groupes d’âges homogènes. L’obligation est indiquée à l’article L. 312-16 du Code de l’éducation.
Les aspects controversés de ce programme de l’éducation nationale
Ce programme affiche des objectifs légitimes en matière d’éducation à la vie affective, relationnelle et sentimentale, mais sa mise en œuvre soulève des enjeux éthiques majeurs : protection de l’enfance, respect des convictions, neutralité de l’enseignement, liberté de conscience et gestion de contenus sensibles.
L’âge des enfants concerné par le programme EVARS : dès la maternelle :
Dès la petite section, avant même l’âge de 4 ans, les enfants sont introduits à des notions sensibles telles que :
- La connaissance des parties intimes du corps,
- Le respect de l’intimité personnelle,
- Et la capacité pour exprimer un accord ou un refus par des mots simples : « oui », « non », « stop ».
Présentés comme progressifs et adaptés au développement de l’enfant, ces enseignements n’en soulèvent pas moins de vives préoccupations. Parler de consentement à un jeune enfant, c’est oublier une réalité simple : il ne possède ni les mots, ni la conscience de soi, ni les repères nécessaires pour en comprendre le sens. À cet âge, tout cela est encore en construction.
La frontière entre un geste affectueux et un comportement intrusif n’a aucune signification. Cela rend l’approche pédagogique dangereuse pour l’équilibre de l’enfant. Pire encore, de nombreux spécialistes alertent sur le risque de traumatismes infligés à des enfants qui n’avaient exprimé aucun besoin.
Les problèmes des adultes ne concernent pas les enfants :
L’enfant passe sa journée à jouer et au travers du jeu à apprendre à se construire. Il n’a aucune conscience de la Sxlté jusqu’à que la puberté débarque, souvent avec fracas, aux alentours de 12-14 ans. Aborder les questions de Sxlté avec un enfant avant la puberté n’a, pour lui, aucun sens concret. Tout éducateur ayant côtoyé des enfants le confirmera. Il est surprenant que l’Éducation nationale semble l’ignorer.
L’éducation est du ressort des parents :
Contrairement à sa dénomination, le rôle prioritaire de l’éducation nationale n’est pas d’éduquer, mais d’instruire. L’éducation, c’est avant tout, le rôle des parents. En s’impliquant dans des missions qui ne sont pas les siennes, l’Éducation nationale abandonne progressivement ce qui doit rester sa priorité : transmettre le savoir.
Rien d’étonnant que la France dégringole dans tous les classements mondiaux d’évaluation des performances des élèves :
De la verticalité et de l’autoritarisme du programme EVARS :
Le programme EVARS comporte 48 pages qui expliquent dans le détail comment il faut se comporter et ce qu’il faut dire à l’enfant en matière d’éducation sentimentale. Difficile de faire plus vertical et autoritaire pour les 58 470 établissements scolaires (privés et publics) de France !
La lecture du programme m’a mis mal à l’aise, en particulier celle sur la petite enfance. Certaines formulations, comme « identifier un adulte de confiance« , sont ambiguës, laissant planer le doute sur les intentions réelles des auteurs. Toutes les relations à l’autre sont décrites avec minutie et souvent comme des dangers potentiels.
Créer collectivement une « marguerite des adultes de confiance », en s’appuyant sur les « marguerites »
Extrait du programme EVARS – à la fin de la page 12
individuelles. Apprendre à repérer les adultes avec lesquels il est possible d’exprimer ses joies et ses peines, et qui seraient capables d’apporter de l’aide en cas de difficulté.
Ce document est totalement dépourvu de joie, de spontanéité ou même de bon sens pédagogique. Son contenu donne plus l’impression de traduire obsessions personnelles de ses auteurs que de répondre aux besoins réels des enfants.
Le caractère obligatoire et la place des parents :
Le programme EVARS est obligatoire dans les établissements publics et privés sous contrat, avec au moins trois séances annuelles. Bien qu’il reconnaisse le rôle complémentaire des parents, le caractère obligatoire de ces séances va nécessairement entrer en conflit avec les convictions morales et religieuses de beaucoup de parents.
Il est mentionné que les parents sont informés des objectifs d’apprentissage annuels. C’est un début. Mais, cela ne fait pas disparaître les désaccords sur le fond, ni sur la façon dont le programme est mis en œuvre en classe.
En particulier, les parents de la communauté musulmane fortement implantée en France et attachés aux valeurs traditionnelles risquent de réagir avec virulence. Ce n’est pas comme si le drame de Samuel Paty n’avait pas eu lieu.
Le respect des principes de neutralité et de laïcité :
Les professeurs en charge du programme sont garants du respect du Code de l’éducation, notamment des principes de neutralité et de laïcité. Cependant, aborder des sujets aussi sensibles que la vie sentimentale, les relations affectives, l’identité de genre et l’orientation « Sxl » tout en maintenant une stricte neutralité est impossible sans heurter les convictions des uns et des autres. Les interprétations de ces concepts varient. En conséquence, il n’est pas possible de promouvoir une vision particulière, dans le respect de la liberté de croyance des élèves et des professeurs.
La liberté de conscience des enseignants
Bien que les professeurs aient la responsabilité première de la mise en œuvre, le rapport ne mentionne pas explicitement la question de la liberté de conscience des enseignants qui pourraient avoir des objections éthiques personnelles à enseigner certains aspects du programme. La manière dont ces situations seront traitées dans les établissements scolaires pose d’ores et déjà de réels enjeux éthiques pour les années à venir.
L’intervention de partenaires extérieurs :
L’Éducation nationale peut faire appel à des associations spécialisées pour accompagner ses équipes. Le cadre scolaire doit rester inviolable : même encadrés, les intervenants extérieurs doivent strictement y conformer, sans jamais détourner leur mission au profit d’un message militant, quel qu’il soit. Des désaccords éthiques pourraient survenir si les valeurs ou les approches des intervenants externes ne sont pas pleinement alignées avec les principes du programme et les valeurs de l’éducation nationale.
Notamment, l’actualité de ces dernières années a été riche en spectacles de Drag queen au sein des écoles. Organisées par les autorités éducatives, souvent contre l’avis des parents, ces exhibitions grotesques se déroulent devant de très jeunes enfants.
La gestion des informations personnelles et la confidentialité :
Les séances donnent toute leur place à l’expression des élèves, à leurs questions et à leur parole. Des informations personnelles et sensibles pourraient être partagées. Garantir la confidentialité et définir avec précision les frontières du partage d’informations relève d’une exigence fondamentale. Le programme passe ce point sous silence.
L’adaptation aux besoins et à la sensibilité des élèves :
Il revient aux enseignants d’ajuster leurs approches pédagogiques en fonction des situations particulières et des besoins identifiés. Une approche uniforme, mal adaptée, est potentiellement préjudiciable aux élèves les plus fragiles. Les professionnels de l’éducation doivent activement veiller à identifier les situations de danger des enfants. C’est essentiel pour éviter des drames.
Le risque d’instrumentalisation :
Le programme insiste sur le fait que l’intervention de partenaires extérieurs ne doit jamais instrumentaliser cette éducation. Plus largement, l’action de l’Éducation nationale doit rester centrée sur le bien-être des élèves, leur accès à une information éclairée et le développement de leur esprit critique — sans jamais servir de relais à des intentions idéologiques ou politiques.
Au contraire, tout porte à croire qu’une idéologie proche du wokisme inspire le programme EVARS, reléguant au second plan l’intérêt réel de l’enfant et de l’adolescent.
Programme EVARS pour la maternelle (extrait choisi)
Vidéo – Parents : vous devez ABSOLUMENT savoir ce qu’est EVARS
À venir bientôt sur YouTube. Abonnez-vous pour ne pas manquer la diffusion.
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Foire aux questions (FAQ) sur le programme EVARS (Éducation à la Vie Affective, Relationnelle et Sentimentale) de l’Éducation nationale
Télécharger le programme EVARS officiel de l’éducation nationale pour 2025-2026
Programme officiel EVARS (Éducation à la Vie Affective, Relationnelle et sentimentale) de l'éducation nationale
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