Un propriétaire est dans l’obligation d’informer son locataire et de lui proposer le bien à la vente par courrier (LRAR ou pli d’huissier).
Le locataire a alors deux mois pour répondre et se positionner sur l’offre.
Ci-dessous un modèle de courrier du propriétaire souhaitant vendre un bien immobilier à l’attention de son locataire. En annexe, vous trouverez le texte de loi se rapportant à cette disposition : l’article 15 de la loi du 6 juillet 1989, modifiés par la loi du 21 juillet 1994 relative à l’habitat.
Exemple de lettre pour signifier la vente de son bien immobilier à son locataire
<Nom et prénom du ou des propriétaires>
<Coordonnées du / des propriétaires>
<Téléphone fixe / mobile / courriel>
<Le / les locataires>
<Coordonnées du (des) locataires>
<Ville>, le <Date du jour>.
Par courrier recommandé avec accusé de réception
<N° du LRAR à reporter>
Objet : Congé pour vente
Madame, Monsieur,
Par contrat signé le <Date de signature du bail>, vous êtes locataire d’un appartement au <Coordonnées du bien immobilier>.
Cette location arrivant à échéance conformément au bail le <Date d’échéance>, nous vous donnons congé pour cette date.
Nous vous annonçons avoir décidé de vendre cet appartement, cette notification valant offre de vente à votre profit, veuillez trouver ci-dessous les modalités de cette vente :
- Prix principal de vente : <Montant> €,
- Appartement : <Adresse et description du bien immobilier>.
Vous trouverez en annexe le texte intégral de l’article 15 de la loi du 6 juillet 1989, modifiés par la loi du 21 juillet 1994 relative à l’habitat.
Nous vous remercions de bien vouloir nous faire savoir dans les délais légaux, si vous souhaitez donner suite à cette offre.
Nous vous prions d’agréer, Madame, Monsieur, l’expression de nos sentiments les meilleurs.
<Le / les propriétaires>
<Signature>
Texte de loi applicable – article 15 – modifié par Loi n° 2006-685 du 13 juin 2006 art. 5 I (JORF 14 juin 2006).
Article I
Lorsque le bailleur donne congé à son locataire, ce congé doit être justifié soit par sa décision de reprendre ou de vendre le logement, soit par un motif légitime et sérieux, notamment l’inexécution par le locataire de l’une des obligations lui incombant. À peine de nullité, le congé donné par le bailleur doit indiquer le motif allégué et, en cas de reprise, les nom et adresse du bénéficiaire de la reprise qui ne peut être que le bailleur, son conjoint, le partenaire auquel il est lié par un pacte civil de solidarité enregistré à la date du congé, son concubin notoire depuis au moins un an à la date du congé, ses ascendants, ses descendants ou ceux de son conjoint, de son partenaire ou de son concubin notoire.
Le délai de préavis applicable au congé est de trois mois lorsqu’il émane du locataire et de six mois lorsqu’il émane du bailleur. Toutefois, en cas d’obtention d’un premier emploi, de mutation, de perte d’emploi ou de nouvel emploi consécutif à une perte d’emploi, le locataire peut donner congé au bailleur avec un délai de préavis d’un mois. Le délai est également réduit à un mois en faveur des locataires âgés de plus de soixante ans dont l’état de santé justifie un changement de domicile ainsi que des bénéficiaires du revenu minimum d’insertion. Le congé doit être notifié par lettre recommandée avec demande d’avis de réception ou signifié par acte d’Huissier. Ce délai court à compter du jour de la réception de la lettre recommandée ou de la signification de l’acte d’Huissier.
Pendant le délai de préavis, le locataire n’est redevable du loyer et des charges que pour le temps où il a occupé réellement les lieux si le congé a été notifié par le bailleur. Il est redevable du loyer et des charges concernant tout le délai de préavis si c’est lui qui a notifié le congé, sauf si le logement se trouve occupé avant la fin du préavis par un autre locataire en accord avec le bailleur. A l’expiration du délai de préavis, le locataire est déchu de tout titre d’occupation des locaux loués.
Article II
Lorsqu’il est fondé sur la décision de vendre le logement, le congé doit, à peine de nullité, indiquer le prix et les conditions de la vente projetée. Le congé vaut offre de vente au profit du locataire : l’offre est valable pendant les deux premiers mois du délai de préavis. Les dispositions de l’article 46 de la loi n° 65-557 du 10 juillet 1965 fixant le statut de la copropriété des immeubles bâtis ne sont pas applicables au congé fondé sur la décision de vendre le logement.
A l’expiration du délai de préavis, le locataire qui n’a pas accepté l’offre de vente est déchu de plein droit de tout titre d’occupation sur le local.
Le locataire qui accepte l’offre dispose, à compter de la date d’envoi de sa réponse au bailleur, d’un délai de deux mois pour la réalisation de l’acte de vente. Si, dans sa réponse, il notifie son intention de recourir à un prêt, l’acceptation par le locataire de l’offre de vente est subordonnée à l’obtention du prêt et le délai de réalisation de la vente est porté à quatre mois. Le contrat de location est prorogé jusqu’à l’expiration du délai de réalisation de la vente. Si, à l’expiration de ce délai, la vente n’a pas été réalisée, l’acceptation de l’offre de vente est nulle de plein droit et le locataire est déchu de plein droit de tout titre d’occupation.
Dans le cas où le propriétaire décide de vendre à des conditions ou à un prix plus avantageux pour l’acquéreur, le notaire doit, lorsque le bailleur n’y a pas préalablement procédé, notifier au locataire ces conditions et prix à peine de nullité de la vente. Cette notification est effectuée à l’adresse indiquée à cet effet par le locataire au bailleur ; si le locataire n’a pas fait connaître cette adresse au bailleur, la notification est effectuée à l’adresse des locaux dont la location avait été consentie. Elle vaut offre de vente au profit du locataire. Cette offre est valable pendant une durée d’un mois à compter de sa réception. L’offre qui n’a pas été acceptée dans le délai d’un mois est caduque.
Le locataire qui accepte l’offre ainsi notifiée dispose, à compter de la date d’envoi de sa réponse au bailleur ou au notaire, d’un délai de deux mois pour la réalisation de l’acte de vente. Si, dans sa réponse, il notifie son intention de recourir à un prêt, l’acceptation par le locataire de l’offre de vente est subordonnée à l’obtention du prêt et le délai de réalisation de la vente est porté à quatre mois. Si, à l’expiration de ce délai, la vente n’a pas été réalisée, l’acceptation de l’offre de vente est nulle de plein droit.
Les termes des cinq alinéas précédents sont reproduits à peine de nullité dans chaque notification. Ces dispositions ne sont pas applicables aux actes intervenant entre parents jusqu’au quatrième degré inclus, sous la condition que l’acquéreur occupe le logement pendant une durée qui ne peut être inférieure à deux ans à compter de l’expiration du délai de préavis, ni aux actes portant sur les immeubles mentionnés au deuxième alinéa de l’article L. 111-6-1 du code de la construction et de l’habitation.
Dans les cas de congés pour vente prévus à l’article 11-1, l’offre de vente au profit du locataire est dissociée du congé. En outre, le non-respect de l’une des obligations relatives au congé pour vente d’un accord conclu en application de l’article 41 ter de la loi n° 86-1290 du 23 décembre 1986 tendant à favoriser l’investissement locatif, l’accession à la propriété de logements sociaux et le développement de l’offre foncière, et rendu obligatoire par décret, donne lieu à l’annulation du congé.
Est nul de plein droit le congé pour vente délivré au locataire en violation de l’engagement de prorogation des contrats de bail en cours, mentionné au premier alinéa du A du I de l’article 10-1 de la loi n° 75-1351 du 31 décembre 1975 relative à la protection des occupants de locaux à usage d’habitation.
Article III
Le bailleur ne peut s’opposer au renouvellement du contrat en donnant congé dans les conditions définies à l’article I ci-dessus à l’égard de tout locataire âgé de plus de soixante-dix ans et dont les ressources annuelles sont inférieures à une fois et demie le montant annuel du salaire minimum de croissance, sans qu’un logement correspondant à ses besoins et à ses possibilités lui soit offert dans les limites géographiques prévues à l’article 13 bis de la loi n° 48-1360 du 1ᵉʳ septembre 1948 précitée.
Toutefois, les dispositions de l’alinéa précédent ne sont pas applicables lorsque le bailleur est une personne physique âgée de plus de soixante ans ou si ses ressources annuelles sont inférieures à une fois et demie le montant annuel du salaire minimum de croissance.
L’âge du locataire et celui du bailleur sont appréciés à la date d’échéance du contrat ; le montant de leurs ressources est apprécié à la date de notification du congé.
Pour utiliser et personnaliser ce modèle de courrier pour signifier la vente de son bien immobilier à son locataire, il vous suffit de faire un « Copier-coller » du texte de cet article dans votre traitement de texte (Microsoft Word ou Writer d’OpenOffice).
Très bien pour les explications.
Plus une question qu’un commentairebail signé le 1 mars 2019 – je désire vendre cet appartement – puis-je adresser la LR cette semaine merci pour votre réponse.
Salutations
Bonjour, oui, il faut signifier en LRAR à votre locataire afin qu’il se positionne sur la vente. Cordialement
bonjour, puis-je vendre une maison en cours de bail. fin du bail dans 2 ans . Ais-je le droit de donner congés a mes locataires avant la fin de celui ci. merci de votre réponse
Bonjour, non, vous devez attendre la fin du bail. Cordialement
Bonjour, votre modèle de lettre de résiliation de bail pour vente est il aussi valable pour un appartement meublé ?
Sinon existe t il un modèle de lettre pour ce cas précis.
Merci de votre réponse.
Bonjour, oui. Il faut juste l’adapter, mais nous n’avons pas à ce jour de modèle disponible.
Bonjour,
J’ai signifié à mes locataires un congé pour vente de mon appartement à un prix de xxxxx €. Hors, après 2 mois de mise en vente en agence, il s’avère que compte tenu de l’augmentation des taux des crédits immobiliers et du taux d’usure, le montant indiqué dans la proposition de vente aux locataires est supérieure à la valeur du bien à cette période. Puis-je envoyer un courrier en recommandé avec une nouvelle offre de prix qui serait inférieure à celle transmise initialement ?
Sachant qu’ils ne souhaitent pas acheter le bien, en cas d’offre d’achat de l’appartement par un autre acquéreur que mes anciens locataires, je n’aurai pas besoin d’attendre les délais réglementaires de réponse des locataires. Bref une anticipation pour ne pas perdre de temps lors de la vente.
Cordialement
Bonjour. Nous possédons une maison plain pied sur le littoral breton avec un couple de locataires.
1er : le notaire nous a fortement conseillé de régulariser le montant du loyer car il est inférieur à la norme ; quelle est la procédure svp ;
Nous avons décidé de divorcer.
Du fait que nous divorcons, nous sommes contraints de vendre la maison, sauf que le bail se termine en juin 2024.
Pouvons-nous vendre le bien avec les locataires ?
Merci beaucoup pour vos réponses.
Bonne journée
Bonjour,
Bonjour 🙂
Bonjour, nous avons reçu ce jour un congé aux fins de vente par voie d’huissier.
Nous sommes intéressés seulement sur l’acte est notifié le type de bien, l’adresse et le prix.
Hors les volets sont en très mauvais état ainsi que la toiture, l’électricité date de 1965, et il y a également la porte garage et d’entrée à changer, car non isolé.
Pour finir, il y a beaucoup de fissures en façade qu’il va falloir faire réparer.
Brefs.
Cela, doit-il être notifié dans le courrier de vente, sachant que cela peut également jouer sur le prix…
Merci par avance pour vos réponses.
Pascal
Bonjour, ce courrier est à titre d’information. Vous pouvez faire une proposition de rachat du bien en retour et contacter le notaire pour plus d’informations. L’état de l’appartement n’a pas une grande importance. Bien cordialement.