Plus de 3 000 candidats se présentent chaque année au sélectif concours d’entrée à l’école nationale de la magistrature située à Bordeaux. Alors que les épreuves d’admissibilité et d’admission étaient très denses, avec un programme très lourd, ces dernières sont désormais allégées, ou du moins modifiées.
Sommaire
Les épreuves d’admissibilité
En 2020, les épreuves d’admissibilité seront composées de 5 matières à savoir :
Une dissertation de culture générale, une dissertation en droit civil/procédure civile ou droit pénal/procédure pénale, un cas pratique de droit civil/procédure civile ou droit pénal/procédure pénale, la note de synthèse, et enfin l’épreuve en droit public.
Les coefficients sont modifiés :
Pour la dissertation de culture générale, le coefficient passe de 5 à 4, alors que celui de la dissertation juridique passe de 3 à 4. Ainsi, ces deux épreuves se retrouvent sur le même pied d’égalité. Cette modification était attendue depuis longtemps, puisque beaucoup s’interrogeaient sur la nécessité d’un coefficient aussi fort pour une épreuve non juridique.
Concernant le seul cas pratique des épreuves d’admissibilité, son coefficient passe de 1 à 4. C’est un grand soulagement pour tous les juristes, puisque le cas pratique reste l’exercice phare des études de droit. L’exercice pratique se retrouve donc au même niveau que les exercices dits intellectuels.
Une nouvelle épreuve :
Enfin, une nouvelle épreuve prévue à l’origine pendant la phase d’admission, fera son grand retour dans la phase d’admissibilité : l’épreuve de note de synthèse dotée d’un coefficient 3.
La durée allongée dans une épreuve :
Concernant le droit public, seule sa durée a été allongée, passant de 2 heures d’épreuve à 3 heures.
Les épreuves d’admission du concours de l’école nationale de la magistrature
Le choix des matières :
Alors que les élèves ayant été reçus à la phase d’admissibilité se retrouvaient avec une tonne de matières à connaître sur le bout des doigts, les épreuves d’admission ont été fortement allégées.
Pour preuve, les candidats pourront désormais choisir entre droit de l’Union européenne, droit international privé ou droit administratif pour le premier oral.
Pour le second, ils auront le choix entre droit social, ou le droit des affaires. La durée de l’épreuve ainsi que les coefficients ne sont pas modifiés.
L’épreuve de langue :
Concernant l’épreuve de langue, le coefficient passe de 3 à 2. Beaucoup reprochaient que l’épreuve de langue anglaise avait une place prédominante dans le concours, pouvant pénaliser les bons juristes.
Mise en situation et Grand oral :
Pour ces deux épreuves phares du concours, aucune modification n’a été apportée, puisque généralement ce ne sont pas ces épreuves qui pénalisaient les candidats, mais plus les oraux techniques ou l’épreuve d’anglais.
Conclusion
Cette réforme est je pense une très bonne nouvelle pour tous les candidats. Alors qu’était souvent fait le reproche que ce concours s’adaptait plus aux élèves de Science-Politique qu’aux élèves issus d’une fac de droit, la réforme permet une égalité des chances entre tous les candidats, privilégiant un peu plus les matières juridiques. De plus, les modifications opérées durant la phase d’admission sont réellement constructives et rend l’accès à ce concours beaucoup plus humain.
Pour en savoir plus sur l’école nationale de la magistrature
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10, rue des Frères Bonie
33000 Bordeaux
Tél. : +33 (0)5.56.00.10.10
Ouvert du lundi au vendredi
De 8h00 à 19h00.
Coordonnées de l’ENM à Paris :
8, rue Chanoinesse 75004 Paris
3 ter quai aux Fleurs 75004 Paris
Tél. : +33 (0)1.44.41.88.20
Ouvert du lundi au vendredi
De 8h30 à 18h00.
En complément, notre article sur l’ouverture du concours de la magistrature 2021.